Projet 1 : Électro cardiogrammes mobiles (ECG)
Depuis 2016, au Canada et au Québec, lorsqu’un nouveau-né à terme ou prématuré doit être réanimé dès la naissance en salle d’accouchement ou de césarienne, on doit suivre les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie de la 7e édition du Programme de réanimation néonatale. Ce programme demande que l’on puisse prendre la fréquence cardiaque (les battements du cœur) non plus par palpation du cordon ou par auscultation avec un stéthoscope, mais en collant au moins trois électrodes sur le thorax du nouveau-né en train d’être réanimé afin de mesurer l’efficacité de cette réanimation sur les battements cardiaques. Les bruits autour des nouveau-nés gênent terriblement l’audition des battements cardiaques par le médecin ou l’infirmière
L’enregistrement électronique par un électrocardiogramme des battements cardiaques en temps réel est beaucoup plus précis que la palpation du cordon ou l’auscultation par le médecin. Cela permet de mieux guider l’ensemble de l’équipe soignante impliquée dans cette réanimation stressante afin de poser les bons gestes techniques et de bien optimiser les procédures complexes de réanimation. C’est maintenant devenu un standard national que l’HMR voudrait obtenir pour les nouveau-nés qui naissent dans la maternité tertiaire de l’HMR.
Projet 2 : Pousses-seringues
Les pousses-seringues servent à administrer des médicaments par
voie intraveineuse de manière automatique sous supervision de l’infirmière.
Il s’agit de glisser dans un boitier une seringue dans lequel se trouve le médicament,
de régler une vitesse d’administration, puis l’appareil pousse la seringue de manière
automatique à la vitesse réglée dans la veine du patient. Cette administration doit se
faire de manière constante sur une durée très précise.
Nos vieux pousses-seringues ne sont pas précis dans leur débit et ne
permettent pas des très petites vitesses de 0.01 ml/h nécessaires pour certains
médicaments lorsque le poids des nourrissons et des adolescents varie entre 3 kg et 120 kg.
En remplaçant les pousses-seringues de ce type, cela améliorera la sécurité de perfusion
des médicaments qui, lorsque administrés trop vite, peuvent avoir des effets secondaires
dangereux sur nos petits patients
Projet 3 : Glidescope
Le glidescope utilise une technique d’intubation novatrice qui est
maintenant un standard chez l’adulte. Intuber, consiste à glisser
un tube de plastique entre les cordes vocales du patient, qui est
sous anesthésie générale, en passant par la bouche. Cela nous sert
à mettre un patient sous assistance respiratoire. Cela se fait avec
l’ancienne méthode par vision directe du médecin (opérateur) qui
procède grâce à un laryngoscope qu’il glisse dans la bouche pour
visualiser les cordes vocales sous anesthésie générale la plupart du temps
Tout d’abord, le glidescope permet que le visionnement du larynx pendant
la procédure puisse être retransmis sur un écran pouvant ainsi servir
à l’opérateur pour se faire aider par ses collègues qui voient eux
aussi le larynx. Les autres médecins peuvent donner leur avis ou
devenir opérateur en cas de difficulté.
Enfin, le glidescope permet de contourner la langue par le bas
de manière rétrograde lors des intubations difficiles. Cette technique,
largement utilisée chez l’adulte, fait son entrée chez le nouveau-né
à terme et chez le prématuré. Suivant les recommandations actuelles
au Canada, nous devons faire cette procédure en moins de 30 secondes.
Nos nouveau-nés sont considérés comme des intubations difficiles du
fait de repères anatomiques très petits puisque certains d’entre eux
peuvent peser moins de 750 grammes. De plus, leur larynx est très
antérieur rendant la visualisation des cordes vocales très difficiles.
Cet appareil permet aussi une meilleure visualisation des cordes vocales
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De plus, de nouvelles techniques d’administration de médicament
dans les poumons sont présentement étudiées chez le nouveau-né,
en glissant une toute petite sonde entre les cordes vocales du
nouveau-né sans avoir recours à un gros tube d’intubation.
Cela évite la vieille procédure qui nécessite une anesthésie
générale en la remplaçant par une petite sédation. Si nous avions
ce type d’appareil, cela nous permettrait également de voir sur
l’écran où nous glissons notre sonde miniature afin d’être sûr
de donner le produit dans la trachée avec une vérification de
la position de la petite sonde par l’opérateur et un autre professionnel de la santé.
Enfin, cela nous permettrait d’intuber beaucoup plus facilement
certains bébés en détresse vitale. Nous ferions partie des
quelques unités de soins intensifs néonatals novatrices qui
utilisent déjà cette technique d’intubation chez le nouveau-né.